Last
Friday, we had the pleasure of listening to two colleagues on the cultural
politics of scientific illustration. Dr Alix Cooper focused on a German family
(the Breynes) living in Dantzig (now Gdansk) in the early eighteenth-century.
The father, a physician trained in the Netherlands, published botanical
catalogues, and the daughters' relations to botany took the form of
versification and drawings. Some of those drawings were used by the father,
with or without acknowledgement. Dr Cooper's research is really on the question
of what "description" is during that period, how it changes from the
Latin to the vernacular, how it implies illustration. Our colleague from Dijon,
Valérie Morisson, who specialises in art and the history of Ireland, showed us
a large number of photographs taken from British ethnological journals at the
turn of the century, between 1860 and 1910. These were fascinating, for several
reasons: some were supposedly more "scientific" when the sitters were
photographed as if they were specimens - ie naked, against a bare background -
, others accompanied articles without being really discussed in the texts,
others still attempted to show people performing everyday tasks in their real
environment. The technical development
of photography had a part to play in this development though the different
styles coexisted. She stressed that "naming" the individuals
photographed was rare, whereas "labelling" was common, which was a
very interesting distinction, as photography, contrary to drawing, never
totally erases individuality. This was clear in most cases as the sitters were
generally reluctant models, and this showed in their expression.
Vendredi dernier, nous avons écouté avec plaisir nos deux
intervenantes sur la question des politiques culturelles de l'illustration
scientifique. Le professeur Alix Cooper nous a fait part de ses travaux sur une
famille d'expression allemand vivant à Dantzig (aujourd'hui Gdansk) au début du
dix-huitième siècle. Le père, un médecin qui avait étudié aux Pays-Bas, publia
des traités de botanique, et les filles par contre, révélèrent leur intérêt
pour la botanique par le biais de poèmes et de dessins. Certains de ces dessins
furent utilisés par leur père, sans toutefois qu'il cite la participation de
ses filles à ses travaux de façon systématique. Les recherches de notre invitée
portent en réalité sur la question de ce que l'on entend par
"description" dans cette période, comment on passe des descriptions
en latin à des descriptions en langue vulgaire et comment les images se
greffent sur ces descriptions. Notre collègue de Dijon, Valérie Morisson,
spécialiste d'histoire de l'art et de l'Irlande, nous a montré un grand nombre
de photographies qui parurent entre 1860 et 1910 dans les journaux d'ethnologie
et d'anthropologie britanniques. Ces images étaient absolument fascinantes,
pour différentes raisons : certaines étaient censées être plus
"scientifiques" que d'autres, quand les modèles étaient photographiés
comme des spécimens - c'est-à-dire nus sur un fond uni -, d'autres images
accompagnaient des articles mais sans être du tout commentées dans le texte,
d'autres essayaient de montrer les modèles en action, dans leur environnement
réel. Les avancées techniques dans le domaine de la photographie ont joué un
rôle dans ces changements, mais les différents styles ont coexisté durant toute
la période. Notre collègue a mis en relief le fait que les légendes des
illustrations faisaient rarement référence au "nom" des modèles. Ce
qui intéressait l'ethnologue, c'était d'"étiqueter", non de
"nommer". Cette distinction est d'autant plus intéressante que la
photographie, contrairement au dessin, ne peut jamais effacer la personnalité
des sujets photographiés. Cela se voyait clairement sur les images, car la plupart
des modèles semblent avoit posé avec beaucoup de réticence, et c'était très
visible dans leur expression.
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