KARL BLOSSFELDT

Valérie Chansigaud mentions Karl Blossfeldt's work and reproduces two of his photographs in Histoire de l'illustration naturaliste, but I had never seen any of his works "live" before the trip I took this week to the Pompidou Centre in Metz, in Lorraine. This Pompidou Centre is a branch of the famous modern art museum in Paris, and opened in 2010. It houses temporary exhibitions of a high standard. The major exhibition was devoted to "Views from Above" and I might comment on it later. But there was also an exhibition of Sol LeWitt's collection, and among the art works, photographs by Blossfeldt. Here are two examples :




I was struck by the aesthetic qualities as much as by the scientific value of these pictures. At first, I didn't realise they were photos. Since then, I have found out that Karl Blossfeldt took pictures of plants only in large close-ups. He lived from 1865 to 1932 and published these photos in Urformen der Kunst in 1928 - a huge best-seller at the time apparently. As Valérie Chansigaud says, they are close to Art nouveau in spirit.

There is a studio in California which sells some of his images. If you click on the link below, you will be able to see some of his stunning photographs.

more images by Blossfeldt


Valérie Chansigaud mentionne les travaux de Karl Blossfeldt et reproduit deux de ses photographies dans son Histoire de l'illustration naturaliste, mais je n'avais jamais vu ses oeuvres "en vrai" avant d'aller cette semaine au Centre Pompidou de Metz, en Lorraine. Ce centre est une émanation du célèbre Centre Beaubourg de Paris, et a ouvert en 2010. Il présente des expositions temporaires de haute tenue. L'exposition principale était consacrée à "Vues d'en haut", et j'y reviendrai peut-être dans ce blog. Mais il y avait aussi une exposition des collections de Sol LeWitt, et parmi les oeuvres d'art, des photographies de Karl Blossfeldt. Vous en avez deux exemples ci-dessus.

J'ai été frappée par la qualité esthétique et la valeur scientifique à la fois de ces images. D'abord, je n'ai pas compris qu'il s'agissait de photographies. Depuis, j'ai découvert que Karl Blossfeldt ne prenait que des photos de plantes en très gros plan. Il vécut de 1865 à 1932 et publia ses photos dans Urformen der Kunst en 1928 - un énorme succès à l'époque apparemment. Comme l'écrit Valérie Chansigaud, elles rappellent l'esprit de l'Art nouveau.

Il y a un studio californien qui vend ses gravures. En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez admirer d'autres oeuvres étonnantes de Blossfeldt.

autres images de Blossfeld


THE RELATIVITY OF MAPS/RELATIVITE DES CARTES

I listened to an interesting programme last night, first broadcast on France-Culture last November. It addressed the relativity of maps, and how cartography shapes the way we see the world and our relation to it. An exact representation of a sphere onto a flat surface is impossible. Like for the uncertainty principle in physics which says that you cannot simultaneously know the position and momentum of a particle, in map-making, you cannot have both accurate shapes and accurate sizes. We here reach the limits of illustration. We have been used to the Mercator projection, which is very good at shapes, and also good for navigators, as expected from its inventor, a man who worked in an age of sea exploration. This is the black map just below. A competitor in which the sizes are much more accurate is underneath in colour.








But what if maps emphasised other characteristics, like the three below?  There are many who question Mercator's eurocentric view of the earth in this age of globalisation.





For references : an incredibly good website on the myriad possibilities of map projections, with detailed information (some of the images above were taken from this site)

progonos - a website of map projections

And some French books :

Michel Foucher and Pascal Orcier, La Bataille des cartes, François Bourin, 2011 - with an Ipad app...in English and French.

Christian Jacob, L'empire des cartes, Albin-Michel, 1992.



J'ai écouté un programme intéressant dans la nuit, originellement diffusé en novembre dernier sur France-Culture. Il s'intéressait à la relativité des cartes, et à la façon dont la cartographie influence notre regard sur le monde et notre relation à celui-ci. La représentation exacte d'une sphère sur une surface plane étant impossible, on se trouve, comme pour le principe d'incertitude en physique, qui dit qu'on ne peut à la fois connaître la position et la vitesse d'une particule, face aux limites de la connaissance et de l'illustration, car on ne peut à la fois avoir les formes et les tailles exactes des masses terrestres. Nous sommes habitués à la projection de Mercator, qui rend bien les formes et a été créée à l'époque des voyages de découvertes, et donc est très adaptée aux navigateurs. Il s'agit de la carte en noir ci-dessus. En dessous, une autre projection rivale en couleurs, où les tailles sont plus exactes.

Mais que penserions-nous si les cartes mettaient l'accent sur d'autres caractères, comme les trois ci-dessus? La projection de Mercator est de plus en plus remise en cause en raison de son eurocentrisme dans notre époque mondialisée.

En référence : un site web extrêmement complet et détaillé sur les multiples possibilités de cartographie (certaines images ci-dessus y sont empruntées).

progonos - un site sur les projections cartographiques

Et quelques ouvrages en français : 

Michel Foucher and Pascal Orcier, La Bataille des cartes, François Bourin, 2011 - avec une appli pour Ipad en français et en anglais.

Christian Jacob, L'empire des cartes, Albin-Michel, 1992.


A TRIP TO NICEPHORE NIEPCE'S HOUSE/VISITE DE LA MAISON DE NICEPHORE NIEPCE

South of Chalon sur Saône lies the small village of Saint Loup de Varennes, which has the privilege of having been the first place in the world to be photographed. Here are the huge monument dedicated to Niépce along the main road, and a reproduction of the first photograph ever taken from his window - the original is in Austin, Texas:












Nicéphore Niépce's house is open to visitors for guided tours in the summer. Part of the original house, in which Niépce had his lab,  was taken over at the end of the 90s by a team of devoted and enthusiastic photographers/chemists, whose task was not only to renovate and open the house to the public, but also to reconstruct Niépce's inventions and processes - painstakingly and minutely.  Among them, Pierre-Yves Magné and Jean-Louis Marignier. So, the visit lasts a good hour: you can stand on the exact spot from where the first photo was shot (1822) and see reconstructions of cameras, and the lab in the giant rooms under the roof of the house. Other inventions by Niépce (1765-1833), who was a polymath interested in all kinds of things, are visible, particularly a reconstruction of the Pyréolophore, the first internal combustion engine which was a total flop at the time. The treasures in the house were supplemented by a stupendous discovery in 2005, near Chalon, of a photographic lab that had been left untouched in a locked room since 1855. Here is a picture of this lab, in which Fortuné Petiot-Groffier had been working until his death more than 150 years ago!




The heir to the family decided to have it inventoried and catalogued by the experts from the Niépce house, and some of the bottles and chemicals are now in Nicéphore Niépce's house. Isn't it incredible that such a lab, lying dormant for 150 years, was so close to the house where photography was invented? The place is well worth a visit, and this can be complemented by the Musée de la Photographie in Chalon itself. I have added a link to the very thorough website maintained for Niépce's house.

Here is also a link to a video explaining how the Pyréolophore works:

PYREOLOPHORE

Un peu au sud de Chalon sur Saône se trouve le petit village de Saint Loup de Varennes qui s'enorgueillit d'avoir été le premier lieu photographié au monde. Vous voyez ci-dessus une photo de l'énorme monument commémoratif le long de la route principale et une reproduction de la première photo prise par Niépce depuis sa fenêtre - l'original est à Austin, Texas.

La maison de Nicéphore Niépce est ouverte l'été pour des visites guidées. Une partie de la maison d'origine, où Niépce avait son laboratoire, a été reprise à la fin des années 90 par une équipe de photographes/chimistes dévoués et enthousiastes, qui se donnèrent pour tâche non seulement de rénover et ouvrir la maison au public mais aussi de reconstituer dans le détail et avec précision les inventions et les procédés utilisés par Niépce, qui eut beaucoup de mal à fixer ses images. Dans l'équipe, Pierre-Yves Magné et Jean-Louis Marignier en particulier. La visite dure une bonne heure, vous permet de voir l'endroit exact d'où fut prise la première photographie en 1822 et des reconstitutions des premiers appareils, ainsi que du laboratoire dans les immenses greniers de la maison. D'autres inventions de Niépce (1765-1833), un touche-à-tout génial, sont visibles, dont une reconstitution du premier moteur à explosion, baptisé Pyréolophore, qui fut un échec total à l'époque. Les trésors de la maison ont été complétés par une découverte extraordinaire en 2005, près de Chalon, d'un laboratoire photographique qui était resté intact dans une pièce fermée depuis 1855. On peut voir une photo ci-dessus de ce laboratoire où officia jusqu'à son décès il y a plus de 150 ans Fortuné Petiot-Groffier!

L'héritier de ce laboratoire confia à l'équipe du musée Niépce l'inventaire des lieux, et les fioles et produits chimiques de Petiot-Groffier sont maintenant dans le musée Niépce. N'est-ce pas une coïncidence incroyable de retrouver un laboratoire qui soit resté intact pendant 150 ans si près de la maison de l'inventeur de la photographie? La maison vaut le détour et peut être complétée par la visite du Musée de la Photographie à Chalon même. J'ai ajouté un lien vers l'excellent site web du musée de la maison de Niépce.

Ci-dessous un lien expliquant le fontionnement du Pyréolophore: 

PYREOLOPHORE