THE QUINARIAN SYSTEM/LE SYSTEME QUINAIRE


The article on trees and networks before and after Darwin mentions several nineteenth-century naturalists who defended the quinarian system - ie the idea that the animal and vegetable kingdoms are organised around the magic number 5, generally in five circles centred on men. The first to come up with this brilliant idea was William Sharp Macleay, a British entomologist who emigrated to Australia and who produced this fascinating drawing representing the world of insects :


He was followed by a couple of naturalists, as explained in this fascinating entry from a blog written by a naturalist living in India, which I would advise you to look at - also to discover pictures of strange insects. The link is below.

Quirky quinarians

Now, having never heard of such a system, I was curious to find out whether French naturalists followed the idea. Unfortunately, the "système quinaire" doesn't seem to have had much audience in France. I found a link to Charles d'Orbigny's Histoire naturelle (1841) in which Macleay is discussed in the following manner : "cet auteur base son système sur ce principe déduit des affinités naturelles des êtres, que tous les groupes organiques affectent la forme circulaire" (this author founds his system on this principle deduced from the natural affinities of beings, according to which all organic groups are arrenged in the shape of circles), "chacun de ces cercles contient cinq autres groupes formant un nouveau cercle" (each of these circles is made up of/includes five more groups making up another circle). "Aux points où ces cercles se touchent par leur circonférence, se trouvent des groupes intermédiaires qui les lient entre eux" (wherever the circles' circumference touch one another, there exist intermediary groups which connect them together). D'Orbigny remains very cautious. We see that the idea is still to explain the connections between species, in a different way from the Great Chain of Being, but still with intermediate creatures connecting whole groups together. In Latreille's Cours d'entomologie (1831), the author shows little respect for Macleay's "discovery", or rather "invention" : he regards it as "un jeu d'esprit, ou comme une hypothèse assez gratuite et sans aucun résultat avantageux pour la science" (a witticism/an intellectual game, or a rather gratuitous hypothesis without any profitable result for science). That is quite final, and relegates the beautiful circular images to the domain of imaginary aesthetics.


L'article sur les arbres et réseaux avant et après Darwin mentionne différents naturalistes du dix-neuvième siècle ayant défendu le système quinaire - l'idée selon laquelle les animaux et les végétaux s'organiseraient autour du chiffre magique 5, généralement en cinq cercles centrés sur l'homme. Le premier à soutenir cette idée a été William Sharp Macleay, entomologiste britannique ayant émigré en Australie, qui est l'auteur du fascinant dessin ci-dessus représentant la classification des insectes. Il fut suivi par une poignée de naturalistes, ainsi que l'explique un post du blog tenu par un naturaliste aux Indes, que je vous conseille d'aller découvrir - ne serait-ce que pour voir des images d'insectes rares. Voici le lien : 

Quirky quinarians

Comme je n'avais jamais entendu parler de ce système, j'étais curieuse de savoir si des naturalistes français avaient repris cette idée. Malheureusement, le système quinaire ne semble pas avoir eu beaucoup d'adeptes en France. J'ai trouvé un lien vers l'Histoire naturelle de Charles d'Orbigny (1841), qui parle de la façon suivante de Macleay : "cet auteur base son système sur ce principe déduit des affinités naturelles des êtres, que tous les groupes organiques affectent la forme circulaire [...] chacun de ces cercles contient cinq autres groupes formant un nouveau cercle [...] Aux points où ces cercles se touchent par leur circonférence, se trouvent des groupes intermédiaires qui les lient entre eux. " D'Orbigny reste prudent, on voit que l'idée est toujours d'expliquer les connexions entre les êtres vivants, d'une façon un peu différente de la Grande Chaîne des Etres, mais toujours avec des créatures intermédiaires qui permettent de relier des grands groupes entre eux. Dans le Cours d'entomologie de Latreille (1831), l'auteur montre peu de respect envers la "découverte" ou plutôt "invention" de Macleay. Il la considère comme "un jeu d'esprit, ou comme une hypothèse assez gratuite et sans aucun résultat avantageux pour la science." Voilà un jugement définitif, qui relègue dans le domaine de l'imaginaire et de l'esthétique ces belles images circulaires.

DARWIN, TREES AND NETWORKS/DARWIN, ARBRES ET RESEAUX

I have come across a fascinating article available on the online journal Biology Direct, following a conference in 2009 focusing on Evolutionary Biology 150 years after Darwin's Origin of Species. Its author is Mark A. Ragan, from the University of Queensland, and the article is entitled : "Trees and Networks before and after Darwin." It includes wonderful and surprising pictures, very rare indeed, such as this one, the tree of animal life, a tormented tree trunk, from Zoologia specialis, by Carl Edward Von Eichwald (1829). Quite a striking and unusual image!




But you also find deep analysis of Darwin's tree, and much older pictures, representing the Great Chain of Being, in this article. I also liked the author's appraisal of Richard Bradley's work A Philosophical Account of the Works of Nature, on which I gave a talk in the seminar series here in Dijon last year, an idiosyncratic author, as Mark A. Ragan calls him, but quite remarkable. I have added below Darwin's first sketch of a tree of life in his notebooks (from Wikipedia), and the link to M. Ragan's article itself, for its remarkable images at least. 







J'ai trouvé un article passionnant  dans le journal en ligne "Biology Direct", qui y a été publié à la suite d'un colloque de 2009 dont le thème était la biologie de l'évolution 150 ans après la publication de l'Origine des Espèces de Darwin. L'auteur de cet article, Mark A. Ragan, enseigne à l'université de Queensland en Australie et son article s'intitule : "Trees and Networks before and after Darwin", c'est-à-dire "Arbres et réseaux avant et après Darwin". L'article inclut de magnifiques et surprenantes images, très rares aussi, comme celle ci-dessus, l'arbre de la vie animale, arbre noueux et tourmenté tiré de Zoologia specialis, de Carl Edward Von Eichwald (1829). Une image frappante et inhabituelle!

On trouve aussi dans l'article une analyse détaillée de l'arbre de Darwin et des images plus anciennes, qui présentent la Grande Chaîne des Etres. J'ai apprécié l'analyse que fait l'auteur de l'ouvrage de Richard Bradley,  A Philosophical Account of the Works of Nature, dont j'ai donné un compte rendu l'an dernier ici dans le cadre de cette série de séminaires, un auteur atypique, comme l'a remarqué Mark A. Ragan, qui a une vue spécifique des choses. Vous verrez aussi ci-dessus l'esquisse dans les carnets de notes de Darwin de son arbre de la vie, tiré de Wikipédia. Ci-dessous le lien vers l'article de M. Ragan, ne serait-ce que pour ses incroyables images.