NEWS FROM KEW/DES NOUVELLES DE KEW

Following on my last post, I thought I would have a look at Kew Gardens' herbarium. There are interesting bits of information on their site, about plants, biodiversity, etc. I found the herbarium has 7 million specimens, so slightly fewer than the Paris one. But what I found interesting is that the display in the new Paris building must have taken some inspiration from the herbarium in Kew. The building was first designed with a central foyer, with galleries housing cabinets all around, in order to benefit as much as possible from natural light, before the advent of electricity, since candles were banned - the fire hazard was too great. I think the Paris building looks a bit like this as well, though I may be wrong. Here is a picture of the Kew Herbarium.



Pour continuer sur ma lancée après mon article sur le nouvel herbier parisien, j'ai été jeter un oeil à l'herbier de Kew. Il y a de nombreuses informations intéressantes sur leur site, à propos des plantes et de la biodiversité, etc. J'ai appris que leurs collections comptaient 7 millions de spécimens, donc en effet un peu moins qu'à Paris. Mais ce qui m'a semblé intéressant, c'est que le nouveau bâtiment de Paris semble s'être un peu inspiré du bâtiment de Kew. Le lieu avait été conçu au départ avec un large puits de lumière central et des coursives autour avec les meubles contenant les collections. Ceci pour bénéficier au maximum de la lumière du jour, avant l'avènement de l'électricité et parce que les bougies étaient interdites - les risques d'incendie étant trop importants. Je trouve donc que le bâtiment parisien ressemble un peu, mais je peux me tromper. Vous voyez celui de Kew ci-dessus.


These places look quiet and very conducive to research. Anyway, Kew has also an art gallery dedicated to botanical art, which has exhibits more or less all the year round. It is called the Shirley Sherwood Gallery, and was opened in 2008. Shirley Sherwood is a keen collector of art relating to plants and nature, and has a passion for plant forms. At the moment, the gallery has three exhibitions: Botanicals - environmental expressions in Art; Black and White, In Colour - this mysterious title is about dark and white plants, and how they are illustrated in colour, and Rory McEwen's legacy. Rory McEwen (1932-1982) started a career as a folk musician, and then went on to paint hyper-realistic pictures of leaves, vegetables, flowers. Through his mother, he was the great-grandson of John Lindley, himself an illustrator and naturalist. He married the granddaughter of Hugo von Hoffmannsthal, who was also the granddaughter of Astor, the millionaire who died on the Titanic! After studies at Eton and Trinity College, McEwen travelled to the States in the 50s to find roots in the Blues and folk revival, and as a Leadbelly fan, he was the first to perform on a twelve-string guitar on British TV. Here is an example of one of his paintings: 




I visited Kew Gardens twice in the 80s. I wouldn't mind going back, it is such a wonderful place. 


Ces lieux semblent fort calmes et propices à la recherche. Kew possède aussi une galerie d'art dédiée à l'art botanique, qui propose des expositions presque toute l'année. Elle s'appelle la galerie Shirley Sherwood, et elle a été ouverte en 2008. Shirley Sherwood est une collectionneuse enthousiaste d'oeuvres d'art en lien avec les plantes et la nature, qui a une vraie passion pour les formes des plantes. En ce moment, la galerie présente trois expositions: Botanicals - environmental expressions in ArtBlack and White, In Colour - ce titre mystérieux fait référence à l'illustration de plantes foncées et blanches, et Rory McEwen's legacy. Rory McEwen (1932-1982) a commencé une carrière de musicien folk, avant de se consacrer à la peinture hyper-réaliste de feuilles, légumes, fleurs. Par sa mère, il était l'arrière petit-fils de John Lindley, lui-même artiste et naturaliste. Il épousa la petite-fille de Hugo von Hoffmannstahl, qui était aussi la petite-fille d'Astor, le célèbre millionnaire décédé sur le Titanic! Après des études à Eton et Trinity College, McEwen a voyagé aux Etast-Unis dans les années 50 pour s'y trouver des racines dans le renouveau folk et blues, et en tant que fan de Leadbelly, il a été le premier à jouer sur une guitare à 12 cordes à la télé britannique. Voici un exemple de ces peintures.

J'ai visité Kew deux fois dans les années 80, j'aimerais bien y retourner, c'est un endroit merveilleux. 


THE GALERIE BOTANIQUE OF THE PARIS NATURAL HISTORY MUSEUM/LA GALERIE BOTANIQUE DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS


The Paris Natural History Museum boasts a collection of 8 million plant specimens - apparently the bigggest in the world - dating back to the seventeenth century, and even before, and sometimes collected by famous naturalists or travellers. After four years, a big renovation project is now at an end, and a couple of days ago, the new Galerie botanique opened to the public. If you go to the Museum official site, you can click on HERBIER 2.0, a webdocumentary, made up of 40 short films or photos, chronicling the progress of the project and giving you insight into some fascinating facts about the collections and its present use by botanists. Take care: the HERBIER 2.0 appears on the headline, alternating with other news items. Here is the link:

HERBIER 2.0

Some of the specimens have been digitised and put on the web for everyone to see. You can search the catalogue of the Natural History Museum in many different ways. Here is a link to the plants collected by Lamarck, where you can see many of the plates.

Lamarck's herbarium

Le Muséum d'Histoire Naturelle à Paris possède une collection de 8 millions de plantes - apparemment la plus importante au monde - qui remontent jusqu'au dix-septième siècle, et même au-delà, certaines ayant été collectées par de célèbres naturalistes ou voyageurs. Après quatre années de travaux, un grand projet de rénovation est maintenant terminé, et il y a deux jours la nouvelle Galerie botanique a ouvert ses portes au public. Si vous allez sur le site officiel du Muséum, en cliquant sur HERBIER 2.0, vous pourrez suivre l'avancement des travaux et en apprendre plus sur les collections et l'usage qu'en font aujourd'hui les botanistes grâce à un webdocumentaire en 40 brefs épisodes. Attention, le lien HERBIER 2.0 apparaît sur le bandeau du titre, en alternance avec d'autres infos. Voici le lien:

HERBIER 2.0

Certains spécimens ont été numérisés et mis en ligne pour que tout le monde puisse les admirer. On peut faire des recherches à partir du catalogue du Muséum en utilisant diverses entrées. Voici un lien ci-dessous vers l'herbier de Lamarck, qui permet de voir de nombreuses planches.

Lamarck's herbarium

A SEMINAR ON COLOUR/JOURNEE D'ETUDE SUR LA COULEUR

A fascinating seminar on colour is going to be held in Strasburg on Friday November 29th. Four participants will tackle the issue of colour codes and colour reality. Valérie Chansigaud will give a talk on the colour palettes and codes created by naturalists since 1800 to give a precise rendering of the wildlife they studied. Thomas L'Excellent will present a survey of the connexion between typographical letter motifs and their colours, a subject generally seen as depending entirely on black and white. Olivier Deloignon will present his findings on the origin and functions of colours in the first printed books (15th century). Franklin Desclouds will round up the day speaking about concrete studies on the role of colour in signs, how it complements or contradicts the material it is associated with. This is organised by Sandra Chamaret from the Haute Ecole des Arts du Rhin. Two useful links below for further information:


Haute Ecole des Arts du Rhin

didactique et tangible

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Une passionnante journée d'étude sur la couleur va se tenir à Strasbourg le vendredi 29 novembre. Quatre interventions sont prévues pour réfléchir à la question des codes et de la réalité de la couleur. Valérie Chansigaud va parler des nuanciers créés par les naturalistes depuis 1800 dont le but était de rendre compte le plus précisément possible des couleurs de leurs objets d'étude. Thomas L'Excellent va présenter un panorama des lettres typographiques et des couleurs qui leur furent associées, sujet que l'on croit généralement dépendre uniquement du noir et blanc. Olivier Deloignon reviendra sur les origines et fonctions de la couleur dans les premiers livres imprimés (XVe siècle). Enfin, Franklin Desclouds rendra compte d'études concrètes de l'utilisation de la couleur dans la signalétique, dans quelle mesure la couleur complète ou contredit le matériau auquel elle est associée. L'organisation en revient à Sandra Chamaret de la Haute Ecole des Arts du Rhin. Deux liens utiles pour plus d'informations ci-dessous: 

Haute Ecole des Arts du Rhin

didactique et tangible






PASCAL'S TRIANGLE AND FIBONACCI SEQUENCE/LE TRIANGLE DE PASCAL ET LA SUITE DE FIBONACCI

Fibonacci was a thirteenth-century Italian mathematician who contributed to the introduction of Arabic mathematics into the West in Liber Abaci (1202). The sequence of numbers named after him is easy to find : you just add the last two numbers to produce the next one. Starting with 0 and 1, you get 0+1 = 1; so you get 0, 1, 1. Your next number is going to be 1+1 = 2. So your sequence is building up : 0, 1, 1, 2. You continue and get 1+2 = 3. And so on. Which gives for the first few numbers : 0,1,1,2,3,5,8,13,21,34, etc...The first figure, 0, is not always mentioned. You can see how the numbers get bigger and bigger quite quickly after a slow beginning. How is it linked to illustration? Mathematicians say that the sequence gives you a clue to the construction of spirals. If represented in the following manner, you see how natural spirals, such as shells, or pine cones, or cauliflowers are built...


Fibonacci était un mathématicien italien du treizième siècle qui a contribué à l'introduction des mathématiques arabes en Occident dans son ouvrage Liber Abaci (1202). La série de chiffres qui porte son nom est facile à trouver: il suffit d'ajouter les deux derniers chiffres pour trouver le suivant. Si on part de 0 et 1, cela donne 0+1=1, et la série débute donc par 0,1,1. Le chiffre suivant va être 1+1=2. La suite devient 0,1,1,2. On continue ainsi pour parvenir à 1+2=3. Et ainsi de suite. Ce qui fait que les premiers chiffres de la série vont être : 0,1,1,2,3,5,8,13,21,34,etc. Le 0 n'est pas toujours mentionné. On voit combien les chiffres deviennent rapidement assez grands après un début qui semble assez lent. En quel sens cela est-il lié à l'illustration? Et bien, les mathématiciens disent que cette suite vous donne les éléments pour construire les spirales. Si on représente les premiers chiffres comme ci-dessous, on voit comment les spirales dans la nature, comme celles des coquillages, des pommes de pins, ou des choux-fleurs, sont construites....

















Lots of mathematicians on the web try to show you how to build the Fibonacci sequence and how to solve mathematical riddles with it. One very good example, from the University of Surrey, below.

De nombreux mathématiciens sur la toile vous montre comment construire la suite de Fibonacci et résoudre des problèmes mathématiques avec. Un bon exemple ci-dessous, proposé par l'université de Surrey.

fibonacci university of Surrey

Now, what is the link to Pascal's triangle (which was not invented by Pascal, but is named after him because of his 1654 Traité du triangle arithmétique)? First, a few words on how to build this triangle. The easiest way to find out the numbers in a Pascal's triangle is by designing a pyramid, with the number 1 on either side, for every row, and add up the numbers directly above the one you want to get:


En quoi la suite de Fibonacci est-elle liée au triangle de Pascal (qui n'a pas été inventé par Pascal, mais qui a été nommé triangle de Pascal à cause de son Traité du triangle arithmétique de 1654)? D'abord, voyons comment construire ce triangle. La façon la plus simple de trouver les chiffres qui le composent et de dessiner une pyramide dont chaque bout de ligne est le chiffre 1, et ensuite d'additionner les deux chiffres qui se trouvent directement au-dessus de celui qu'on veut trouver :




For instance, here on the third row from the top, you get the 2 by adding up the two numbers 1 directly above; on the fifth line, 1+3 = 4; on the line below, 4+1 = 5; and still below, 5+10 and 10+5 = 15, as I have tried to indicate using reddish lines. Once you get the proper pyramid-style pattern, you can easily fill the gaps. 

Par exemple, ci-dessus, à la troisième rangée à partir du haut, on obtient le 2 à partir de l'addition des deux 1 de la rangée du dessus; sur le cinquième rang, 1+3=4; à la rangée en-dessous, 4+1=5; encore plus bas, 5+10 et 10+5 = 15, comme j'ai essayé de l'indiquer par des petits traits rouges. Une fois qu'on a le dessin du triangle, il est  facile de remplir les cases.

How is it linked to Fibonacci? Because if you present this triangle slightly differently, on its side, as Pascal did, you are going to find, by adding up the figures in the diagonals, the Fibonacci numbers! see below : 

Comment es-ce lié à Fibonacci? Parce que si vous présentez le triangle un peu différemment, sur le côté, comme Pascal l'avait présenté, vous retrouvez, en additionnant les chiffres des diagonales, la suite de Fibonacci! Voyez ci-dessous:

All this I have learnt from the web, including Wikipedia sites and others. The arranging of numbers in this manner, the construction of shapes with numbers, is so much more enjoyable to learn maths and the link between the images and the numbers seems almost magical!

J'ai appris tout cela en flânant sur le web, sur beaucoup de sites Wikipédia et autres. L'arrangement des nombres de cette manière, la construction de formes par empilement de chiffres, rend l'apprentissage des maths tellement plus joyeux, et le lien entre les images et les nombres semble presque magique!






CALL FOR PAPERS IAWIS 2014 DUNDEE/APPEL A COMMUNICATIONS IAWIS 2014 DUNDEE

Twenty-eight different workshops are planned for the next IAWIS conference Riddles of Form due to take place in Dundee next August. The deadline to apply is Novembre 15th. There are sessions dedicated to Geddes, D'Arcy Thompson, Galileo, and also sessions around travelling (polar explorations, travel images/writing). Most interesting I think will be the sessions on spirals and the one on waves. One session is organised by my colleague here in Dijon Sophie Aymes, with Anne-Laure Fortin-Tournès (Université du Maine, France) and Laurence Petit (Université Paul Valéry-Montpellier III, France). It is entitled The Thinking Hands of Science, Literature and Art: the interface and interplay of experimentation. There is also a session on word and image in museums and one on thinking machines. A rich array of sessions on the links between art and science. For the full list, click on the link below.


http://www.scottishwordimage.org/conferences/iawis2014/session_abstracts.htm#thinking


This image is from an unknown eighteenth-century Japanese artist, and was exhibited in San Francisco last summer in the Asian Art Museum. It belongs to a private collector, and I thought it was such a wonderful view of spiralling waves that it was a fitting illustration for this post.


Vingt-huit différents ateliers son prévus pour le prochain colloque de IAWIS, Riddles of Form, qui se tiendra à Dundee en août prochain. La date limite pour envoyer ses propositions est le 15 novembre. Il y a des ateliers dédiés à Geddes, D'Arcy Thompson, Galilée, et d'autres autour du voyage (explorations polaires, images et écrits de voyageurs). Je pense particulièrement intéressants les ateliers qui seront consacrés le premier aux spirales et le second aux ondes/vagues. Un atelier est organisé par ma collègue d'ici à Dijon, Sophie Aymes avec Anne-Laure Fortin-Tournès (Université du Maine) et Laurence Petit (Université Paul Valéry-Montpellier III). Il s'intitule The Thinking Hands of Science, Literature and Art: the interface and interplay of experimentation. Il y aura aussi un atelier sur les mots et les images dans les musées, un autre sur les machines pensantes. Un large éventail sur les liens entre les arts et les sciences. Pour obtenir la liste entière, cliquez sur le lien ci-dessous.

http://www.scottishwordimage.org/conferences/iawis2014/session_abstracts.htm#thinking

L'image ci-dessus est l'oeuvre d'un artiste japonais anonyme du dix-huitième siècle, présentée à San Francisco cet été au Musée d'art asiatique. Elle est dans une collection privée, et ses vagues spiralées m'ont semblé convenir particulièrement pour illustrer ce message.


REPRESENTING NATURE/REPRESENTER LA NATURE

A series of seminars on the representation of nature, organised by Martial Guédron et Isabelle Laboulais has started in Strasbourg. There will be monthly meetings around different views of nature. Their first speaker on September 19th was Claude Blanckaert, about the Black Venus. They have planned one meeting a month until June. Valérie Chansigaud will participate in January. I have posted their programme to the left. I have also posted our call for papers for our Synaesthesia conference which is due to take place in Dijon in June. You can submit papers until the end of the year.


Une série de séminaires sur la représentation de la nature, organisée par Martial Guédron et Isabelle Laboulais, a débuté à Strasbourg. Ils ont prévu des réunions mensuelles autour de différentes représentations de la nature. C'est Claude Blanckaert qui a inauguré la série le 19 septembre, en parlant de la Vénus hottentote. La série se poursuit jusqu'en juin, à raison d'une réunion par mois. Valérie Chansigaud va y participer en janvier. Je viens de mettre leur programme à gauche. J'ai aussi remis notre appel à communications pour notre colloque sur la Synesthésie qui aura lieu à Dijon en juin. Vous pouvez proposer des communications jusqu'à la fin de l'année.

CALL FOR PAPERS - SYNAESTHESIA/APPEL A COMMUNICATIONS - SYNESTHESIE

CALL FOR PAPERS – International bilingual conference (English/French) INTERFACES DIJON JUNE 25-27 2014 - JOINED SENSES – synaesthesia in texts and images

Synaesthesia is a recognized neurological phenomenon in which the sensory impressions associated with one sense are produced by the stimulation of another. Those who have this faculty might, as a consequence, experience odours as sounds, graphemes as colours and so on. Certain artists, musicians and writers, Kandinsky and Scriabin for example, were acknowledged synaesthesists. Our intention is not to examine the scientific basis of synaesthesia, but rather to ask how such linked sensory experiences are translated into images and writing, how successful synaethesists are in describing their experiences, and whether non-synaesthesists can share these perceptions indirectly through their representations in images and texts. In other words, the aim of the conference will be to examine the representation of perceptions that fall outside the established categories of distinct sense impressions. Pursuing the issues raised by Hervé-Pierre Lambert in his article "La synesthésie. Vues de l’intérieur" (ISSN 1913-536X ÉPISTÉMOCRITIQUE - Volume VIII - Printemps 2011), we would like to concentrate on the communication of synaesthetic experiences to non-synaesthesists and so examine how far texts and images are able to convey non-visual sensations. Ultimately, this conference aims to revisit the interaction between words and images and invites papers that go beyond mere analogy and unified systems of equivalence. We are calling for papers linked to one of the following three themes:
- synaesthesia and the brain: our aim here is not to retrace the historical discovery of synaesthesia (early examples of synaesthesia, neurological approaches, etc) nor to describe and assess recent advances (eg those due to medical imaging) in understanding the phenomenon. Rather papers relating to historical or contemporary accounts of synaesthesia will be expected to describe the different attempts, in the past and the present, to represent this fusion of the senses in images and texts.
- synaesthesia and the arts: this theme will cover those artists, musicians, writers, etc – synaesthesists and non-synaesthesists – who have tried or are trying to transmit multiple sense impressions through texts and animated and non-animated images. The focus will be as much on contemporary experimentation as on the “synaesthetic” heritage, and the influence which the different artistic disciplines have had on each other. Papers which focus on synaesthetic artists, obscure as well as famous, and on artists who attempt to go beyond the categorisations conventionally associated with the senses, should try to show how their texts and images transcend the usual categories of perceptions attributed to the five senses, in particular how figures of speech and traditional visual devices are adapted and what innovations have been introduced.
- synaesthesia and the world: synaesthesia is often perceived as opening up a richer, truer and occasionally more esoteric world. The analogies, correspondences, echoes and reflections between the senses seem to be not only the means of transcending the ordinary limits of our five senses, but of actually gaining entry to a different world. Papers focusing on experiences which involve the senses in new and unconventional ways – through experiments with drugs or occult practices for example – should take as their theme the way in which text and image represent the synaesthetic experience as it is lived or imagined.

In each of these three areas we invite a thorough and detailed study of the interaction between images and texts in the representation of synaesthesia is expected, in keeping with the aims of the TIL Research Centre of the University of Burgundy, and the review INTERFACES, jointly edited by Holy Cross, Paris-Diderot and Dijon.
Please send summaries (in English or French) of approximately 200 words before the end of December 2013 to Fiona McMahon and Christelle Serée-Chaussinand at the following addresses: Fiona.McMahon@u-bourgogne.fr and christelle.chaussinand@u-bourgogne.fr.
The finalized programme will be announced in March 2014.
Organising committee : Fiona McMahon (Fiona.McMahon@u-bourgogne.fr), Christelle Serée-Chaussinand (christelle.chaussinand@u-bourgogne.fr), Sophie Aymes (sophieaymes@hotmail.com), Véronique Liard (veronique.liard@neuf.fr), Sylvie Crinquand (s.crinquand@orange.fr) Marie-Odile Bernez (marie-odile.bernez@u-bourgogne.fr).



APPEL A COMMUNICATION - Colloque international bilingue anglais/français INTERFACES DIJON  25-27 juin 2014 - FUSION DES SENS – la synesthésie dans le texte et l’image
La synesthésie est un phénomène neurologique reconnu, qui associe/confond plusieurs expériences sensorielles. Ainsi, par exemple, odeurs et sons, ou couleurs et graphèmes peuvent être associés dans les représentations mentales de ceux qui possèdent cette faculté. Certains artistes furent des synesthètes célèbres, comme Kandinsky ou Scriabine. Le but de notre conférence ne sera pas de se pencher sur la synesthésie au sens scientifique, mais de se demander comment des expériences sensorielles conjointes peuvent être transcrites en images et en textes, dans quelle mesure les synesthètes ont pu rendre compte de leurs expériences, et si les non-synesthètes peuvent faire l’expérience de telles perceptions par l’intermédiaire des représentations textes/images d’expériences synesthétiques. Le but du colloque serait donc de se poser la question de la représentation de ces perceptions par-delà les cadres habituels qui catégorisent les différentes perceptions comme des phénomènes distincts. A la suite de Hervé-Pierre Lambert dans son article "La synesthésie. Vues de l’intérieur" (ISSN 1913-536X ÉPISTÉMOCRITIQUE - Volume VIII - Printemps 2011), nous voudrions nous pencher sur le passage de l’expérience synesthétique vers le non-synesthète, et donc étudier dans quelle mesure textes et images peuvent véhiculer des sensations autres que visuelles. Enfin, ces travaux nous amèneront à repenser la relation entre texte et image en nous invitant à dépasser les équivalences analogiques ou les systèmes unifiés.
Nous faisons donc appel à des communications qui s’articulent selon trois axes principaux :
- la synesthésie et le cerveau – le but n’est pas de refaire une histoire de la découverte de la synesthésie (exemples anciens de synesthésie, premières approches neurologiques, etc) ni un bilan des recherches récentes, notamment grâce à l’impact de l’imagerie médicale, dans la compréhension de la synesthésie. Les interventions qui porteront sur l’histoire ancienne ou plus récente de la synesthésie devront rendre compte de la façon dont, dans le passé comme aujourd’hui, on a pu représenter cette fusion des sens, par le texte et l’image.
- la synesthésie dans les arts – les artistes synesthétiques, et ceux qui sans l’être s’efforcent de transmettre des impressions sensorielles multiples par le biais de textes et/ou d’images fixes ou animées, seront ici nos sujets d’étude. Nos travaux concerneront les expérimentations contemporaines tout comme l'héritage synesthétique dans la perspective des influences croisées entre les arts (littérature, peinture, musique). Les interventions qui porteront sur les artistes synesthétiques, célèbres ou non, et sur les artistes qui s’efforcent de dépasser les catégorisations liées aux sens, devront s’attacher à montrer comment leurs textes et images transcendent les catégories habituelles de la perception dévolues aux cinq sens, en particulier comment les figures du discours et les dispositifs visuels traditionnels sont modifiés et quelles formes nouvelles sont ou non inventées.
 - la synesthésie et le monde –la synesthésie est souvent perçue comme une ouverture vers un monde plus vrai ou plus riche, voire ésotérique. Les analogies, correspondances, échos et reflets entre les sens semblent une façon de dépasser non seulement les limites de nos cinq sens, mais d’accéder à un autre monde. Les interventions portant sur les expériences mettant en jeu nos sens de façon nouvelle – qui s’intéressent à l’influence des drogues, ou aux expériences occultistes – devront avoir pour thème la façon dont le texte et l’image représentent l’expérience synesthétique, telle qu’elle a été vécue ou imaginée.

Dans toutes ces parties, nous attendons une étude fine et poussée des interactions entre images et textes dans les représentations de la synesthésie, le Centre de Recherche TIL de l’université de Bourgogne et la revue INTERFACES, co-dirigée par Holy Cross, Paris-Diderot et Dijon étant dédiés aux études des échanges et influences réciproques entre le texte et l’image fixe ou animée.

Les résumés de 200 mots environ (en anglais ou en français) sont à faire parvenir pour fin décembre 2013 à Fiona MacMahon et Christelle Serée-Chaussinand aux adresses suivantes : Fiona.McMahon@u-bourgogne.fr et christelle.chaussinand@u-bourgogne.fr.
Le programme sera fixé en mars 2014.
Comité d’organisation : Fiona McMahon (Fiona.McMahon@u-bourgogne.fr), Christelle Serée-Chaussinand (christelle.chaussinand@u-bourgogne.fr), Sophie Aymes (sophieaymes@hotmail.com), Véronique Liard (veronique.liard@neuf.fr), Sylvie Crinquand (s.crinquand@orange.fr), Marie-Odile Bernez (marie-odile.bernez@u-bourgogne.fr).

LANG'S SITE/LE SITE DE ROBERT LANG

To follow up after my discovery of Lang's lecture on origami, I direct you to his site, on which you can download the precious Treemaker software to create origami patterns. Here is the link:


http://www.langorigami.com/

A la suite de ma découverte de la conférence de Lang sur l'origami, je vous dirige vers son site, duquel on peut télécharger le précieux logiciel Treemaker pour créer des dessins d'origami. Voici le lien ci-dessous: 


http://www.langorigami.com/

ORIGAMI ART OR APPLIED MATHS/L'ART DE L'ORIGAMI OU LES MATHS APPLIQUES

I have found a fascinating video this morning about origami and maths. It is a short lecture - about 15 minutes - by Robert Lang, a pioneer of origami figures to be used in technology and also in art. In it he explains how origami is based on four simple mathematical laws, and that from one sheet of paper, depending on the number of folds and circles you can create with these folds, you can achieve any kind of three-dimensional figures. He shows wonderful examples of insects and mammals made from origami, and then goes on to recount how it can be used to pack telescope lenses, huge sails, or airbags into a tiny space before they unfold. Fascinating, very well told. I just wondered a couple of times what made the audience giggle! I didn't feel like giggling, I was just awed! He has created a software to create any origami from a stick figure!
Here is the link to the video:

origami

Je viens de trouver sur Internet une vidéo fascinante sur l'origami et les mathématiques. Il s'agit d'une courte conférence - une quinzaine de minutes - faite par Robert Lang, un pionnier de la création de figures en origami pour l'utilisation technologique et dans les arts. Il y explique que l'origami est fondé sur quatre lois mathématiques simples, et qu'à partir d'une simple feuille de papier, suivant le nombre de plis et de cercles créés à partir de ces plis, on peut réaliser n'importe quelle figure en trois dimensions. Il montre des exemples passionnants d'insectes et de mammifères créés ainsi, puis poursuit en expliquant comment l'origami peut être utilisé pour replier des miroirs de télescope spatiaux, des énormes voiles de bateaux, ou des airbags, de façon à ce qu'ils tiennent dans un petit espace avant de se déployer. C'est fascinant, très bien raconté. Je me suis juste demandée pourquoi l'auditoire éclatait de rire à certains moments! Je n'ai pas eu envie de rire, j'étais juste stupéfaite! Il a créé un logiciel pour créer n'importe quel origami à partir d'une figure en bâtonnets! Voici le lien pour la vidéo: 

origami 


LUCA AND TREE OF LIFE/LUCA ET L'ARBRE DE LA VIE

LUCA is an acronym for Last Universal Common Ancestor, or sometimes simply Last Common Ancestor. I came across it yesterday during a visit to the Science Museum in Dijon, which has recently re-opened after some updating of the exhibitions. LUCA is at the centre of a floor panel representing all the living species, plants, fungi, animals, including man ("vous êtes ici"). Most people, who accompany small boisterous kids, just walk over it without really looking. I had to wait a bit to get a picture without legs in it :



With some research this morning, I got some more information on the concept. LUCA was a simple single-cell organism with free-floating DNA. Thanks to cladistics, a way of classifying organisms by looking at their genetic closeness, you can put it at the centre of  this kind of picture (courtesy of Wikipedia), which is more detailed than the one above, with all the branches leading to names (men would be in the pink section) :



What was interesting in the Science Museum was the attempt made to render the image  more tree-like than a simple chart.


LUCA est le sigle de Last Universal Common Ancestor - ou Dernier Ancêtre Commun Universel - parfois simplement Dernier Ancêtre Commun. Je l'ai rencontré lors d'une visite hier au Muséum de Dijon, qui vient de rouvrir après quelques aménagements. LUCA est au centre d'un panneau disposé au sol qui représente toutes les espèces vivantes, plantes, champignons, animaux, dont l'homme ("vous êtes ici"). La plupart des visiteurs, qui accompagnent de jeunes enfants turbulents, passent sans vraiment regarder. J'ai dû attendre un peu pour ne pas photographier de jambes...Voyez l'image ci-dessus.

Après quelques recherches ce matin, j'en ai appris un peu plus sur le concept. LUCA aurait été un organisme unicellulaire contenant de l'ADN. Grâce à la cladistique, qui permet de classer les organismes par rapport à leur parenté génétique, on peut le situer au centre de ce type de diagramme ci-dessus (trouvé sur Wikipedia), qui est plus détaillé que celui du Muséum de Dijon, et dont toutes les branches conduisent à des noms (l'homme serait dans la section rose). 

Ce qui est intéressant au Muséum, c'est l'effort pour que l'image ressemble à un arbre plutôt qu'à un simple diagramme. 

A NEW EXHIBITION IN BAUME/NOUVELLE EXPOSITION A BAUME

Baume-les-Messieurs, following in the heritage of Josette Coras, who was the "owner-artist-in-residence" there from 1951 to 2007, is organising two exhibitions this summer and this autumn which concentrate on the art of engraving. Until September 15th everyday, and at week-ends until October 13th, you can visit the Abbey and the exhibition "Regards croisés" which display Josette Coras' works alongside other artists', and in the second week in September, there will be another exhibition devoted to the art of engravings, with the presence of the Swiss and French artists, entitled "Impressions /multiples, reliefs et creux." In the poster below, you can see Josette Coras' rendition of the geological features of the Baume Valley where she lived, and where the exhibition will take place. This shows how much artistry and scientific value can overlap. See my former post, last August, to have another view of the same valley by Josette Coras, in torn paper, this time!


Baume-les-Messieurs poursuit son exploration de l'héritage de Josette Coras, "propriétaire-artiste-en-résidence" à l'Abbaye de 1951 à 2007, en organisant deux expositions cet été et cet automne qui se consacrent à l'art de la gravure. Jusqu'au 15 septembre tous les jours, puis les week-ends jusqu'au 13 octobre, on peut admirer l'exposition "Regards croisés" qui confronte des oeuvres de Josette Coras et celles d'autres artistes, et la seconde semaine de septembre, il y aura une seconde exposition, en présence des artistes suisses et français, intitulée "Impressions/multiples, reliefs et creux". Dans l'affiche ci-dessus, on peut voir une oeuvre de Josette Coras inspirée par les traits géologiques de la reculée de Baume où elle vivait, et où aura lieu l'exposition. On y voit combien l'art et la valeur scientifique peuvent coïncider. Voyez mon précédent article d'août dernier pour une autre vision de la même reculée par Josette Coras, cette fois en papier déchiré!

KARL BLOSSFELDT

Valérie Chansigaud mentions Karl Blossfeldt's work and reproduces two of his photographs in Histoire de l'illustration naturaliste, but I had never seen any of his works "live" before the trip I took this week to the Pompidou Centre in Metz, in Lorraine. This Pompidou Centre is a branch of the famous modern art museum in Paris, and opened in 2010. It houses temporary exhibitions of a high standard. The major exhibition was devoted to "Views from Above" and I might comment on it later. But there was also an exhibition of Sol LeWitt's collection, and among the art works, photographs by Blossfeldt. Here are two examples :




I was struck by the aesthetic qualities as much as by the scientific value of these pictures. At first, I didn't realise they were photos. Since then, I have found out that Karl Blossfeldt took pictures of plants only in large close-ups. He lived from 1865 to 1932 and published these photos in Urformen der Kunst in 1928 - a huge best-seller at the time apparently. As Valérie Chansigaud says, they are close to Art nouveau in spirit.

There is a studio in California which sells some of his images. If you click on the link below, you will be able to see some of his stunning photographs.

more images by Blossfeldt


Valérie Chansigaud mentionne les travaux de Karl Blossfeldt et reproduit deux de ses photographies dans son Histoire de l'illustration naturaliste, mais je n'avais jamais vu ses oeuvres "en vrai" avant d'aller cette semaine au Centre Pompidou de Metz, en Lorraine. Ce centre est une émanation du célèbre Centre Beaubourg de Paris, et a ouvert en 2010. Il présente des expositions temporaires de haute tenue. L'exposition principale était consacrée à "Vues d'en haut", et j'y reviendrai peut-être dans ce blog. Mais il y avait aussi une exposition des collections de Sol LeWitt, et parmi les oeuvres d'art, des photographies de Karl Blossfeldt. Vous en avez deux exemples ci-dessus.

J'ai été frappée par la qualité esthétique et la valeur scientifique à la fois de ces images. D'abord, je n'ai pas compris qu'il s'agissait de photographies. Depuis, j'ai découvert que Karl Blossfeldt ne prenait que des photos de plantes en très gros plan. Il vécut de 1865 à 1932 et publia ses photos dans Urformen der Kunst en 1928 - un énorme succès à l'époque apparemment. Comme l'écrit Valérie Chansigaud, elles rappellent l'esprit de l'Art nouveau.

Il y a un studio californien qui vend ses gravures. En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez admirer d'autres oeuvres étonnantes de Blossfeldt.

autres images de Blossfeld


THE RELATIVITY OF MAPS/RELATIVITE DES CARTES

I listened to an interesting programme last night, first broadcast on France-Culture last November. It addressed the relativity of maps, and how cartography shapes the way we see the world and our relation to it. An exact representation of a sphere onto a flat surface is impossible. Like for the uncertainty principle in physics which says that you cannot simultaneously know the position and momentum of a particle, in map-making, you cannot have both accurate shapes and accurate sizes. We here reach the limits of illustration. We have been used to the Mercator projection, which is very good at shapes, and also good for navigators, as expected from its inventor, a man who worked in an age of sea exploration. This is the black map just below. A competitor in which the sizes are much more accurate is underneath in colour.








But what if maps emphasised other characteristics, like the three below?  There are many who question Mercator's eurocentric view of the earth in this age of globalisation.





For references : an incredibly good website on the myriad possibilities of map projections, with detailed information (some of the images above were taken from this site)

progonos - a website of map projections

And some French books :

Michel Foucher and Pascal Orcier, La Bataille des cartes, François Bourin, 2011 - with an Ipad app...in English and French.

Christian Jacob, L'empire des cartes, Albin-Michel, 1992.



J'ai écouté un programme intéressant dans la nuit, originellement diffusé en novembre dernier sur France-Culture. Il s'intéressait à la relativité des cartes, et à la façon dont la cartographie influence notre regard sur le monde et notre relation à celui-ci. La représentation exacte d'une sphère sur une surface plane étant impossible, on se trouve, comme pour le principe d'incertitude en physique, qui dit qu'on ne peut à la fois connaître la position et la vitesse d'une particule, face aux limites de la connaissance et de l'illustration, car on ne peut à la fois avoir les formes et les tailles exactes des masses terrestres. Nous sommes habitués à la projection de Mercator, qui rend bien les formes et a été créée à l'époque des voyages de découvertes, et donc est très adaptée aux navigateurs. Il s'agit de la carte en noir ci-dessus. En dessous, une autre projection rivale en couleurs, où les tailles sont plus exactes.

Mais que penserions-nous si les cartes mettaient l'accent sur d'autres caractères, comme les trois ci-dessus? La projection de Mercator est de plus en plus remise en cause en raison de son eurocentrisme dans notre époque mondialisée.

En référence : un site web extrêmement complet et détaillé sur les multiples possibilités de cartographie (certaines images ci-dessus y sont empruntées).

progonos - un site sur les projections cartographiques

Et quelques ouvrages en français : 

Michel Foucher and Pascal Orcier, La Bataille des cartes, François Bourin, 2011 - avec une appli pour Ipad en français et en anglais.

Christian Jacob, L'empire des cartes, Albin-Michel, 1992.


A TRIP TO NICEPHORE NIEPCE'S HOUSE/VISITE DE LA MAISON DE NICEPHORE NIEPCE

South of Chalon sur Saône lies the small village of Saint Loup de Varennes, which has the privilege of having been the first place in the world to be photographed. Here are the huge monument dedicated to Niépce along the main road, and a reproduction of the first photograph ever taken from his window - the original is in Austin, Texas:












Nicéphore Niépce's house is open to visitors for guided tours in the summer. Part of the original house, in which Niépce had his lab,  was taken over at the end of the 90s by a team of devoted and enthusiastic photographers/chemists, whose task was not only to renovate and open the house to the public, but also to reconstruct Niépce's inventions and processes - painstakingly and minutely.  Among them, Pierre-Yves Magné and Jean-Louis Marignier. So, the visit lasts a good hour: you can stand on the exact spot from where the first photo was shot (1822) and see reconstructions of cameras, and the lab in the giant rooms under the roof of the house. Other inventions by Niépce (1765-1833), who was a polymath interested in all kinds of things, are visible, particularly a reconstruction of the Pyréolophore, the first internal combustion engine which was a total flop at the time. The treasures in the house were supplemented by a stupendous discovery in 2005, near Chalon, of a photographic lab that had been left untouched in a locked room since 1855. Here is a picture of this lab, in which Fortuné Petiot-Groffier had been working until his death more than 150 years ago!




The heir to the family decided to have it inventoried and catalogued by the experts from the Niépce house, and some of the bottles and chemicals are now in Nicéphore Niépce's house. Isn't it incredible that such a lab, lying dormant for 150 years, was so close to the house where photography was invented? The place is well worth a visit, and this can be complemented by the Musée de la Photographie in Chalon itself. I have added a link to the very thorough website maintained for Niépce's house.

Here is also a link to a video explaining how the Pyréolophore works:

PYREOLOPHORE

Un peu au sud de Chalon sur Saône se trouve le petit village de Saint Loup de Varennes qui s'enorgueillit d'avoir été le premier lieu photographié au monde. Vous voyez ci-dessus une photo de l'énorme monument commémoratif le long de la route principale et une reproduction de la première photo prise par Niépce depuis sa fenêtre - l'original est à Austin, Texas.

La maison de Nicéphore Niépce est ouverte l'été pour des visites guidées. Une partie de la maison d'origine, où Niépce avait son laboratoire, a été reprise à la fin des années 90 par une équipe de photographes/chimistes dévoués et enthousiastes, qui se donnèrent pour tâche non seulement de rénover et ouvrir la maison au public mais aussi de reconstituer dans le détail et avec précision les inventions et les procédés utilisés par Niépce, qui eut beaucoup de mal à fixer ses images. Dans l'équipe, Pierre-Yves Magné et Jean-Louis Marignier en particulier. La visite dure une bonne heure, vous permet de voir l'endroit exact d'où fut prise la première photographie en 1822 et des reconstitutions des premiers appareils, ainsi que du laboratoire dans les immenses greniers de la maison. D'autres inventions de Niépce (1765-1833), un touche-à-tout génial, sont visibles, dont une reconstitution du premier moteur à explosion, baptisé Pyréolophore, qui fut un échec total à l'époque. Les trésors de la maison ont été complétés par une découverte extraordinaire en 2005, près de Chalon, d'un laboratoire photographique qui était resté intact dans une pièce fermée depuis 1855. On peut voir une photo ci-dessus de ce laboratoire où officia jusqu'à son décès il y a plus de 150 ans Fortuné Petiot-Groffier!

L'héritier de ce laboratoire confia à l'équipe du musée Niépce l'inventaire des lieux, et les fioles et produits chimiques de Petiot-Groffier sont maintenant dans le musée Niépce. N'est-ce pas une coïncidence incroyable de retrouver un laboratoire qui soit resté intact pendant 150 ans si près de la maison de l'inventeur de la photographie? La maison vaut le détour et peut être complétée par la visite du Musée de la Photographie à Chalon même. J'ai ajouté un lien vers l'excellent site web du musée de la maison de Niépce.

Ci-dessous un lien expliquant le fontionnement du Pyréolophore: 

PYREOLOPHORE

LOOKING BACK/BILAN

After two years which have been very intense, we are going to have a break in the series, to concentrate on the publication of most of the papers we have listened to. So, I thought I would have a quick look at everything we did on the subject in the past two years, giving some figures and statistics! We organized 10 seminars, listened to 21 papers, and welcomed people from 10 different countries (Greece, Portugal, Spain, the USA, Canada, the UK, Belgium, Israel, Holland and France). We had 6 papers dealing mostly with anatomy, 5 centred on natural history, 3 concerned with psychology/sociology, 3 on engineering, 1 on physics, 1 on ethnology, 1 on mathematics and 1 on astronomy. But these categories are not water-tight: because of the nature of the topic, everyone branched outside his/her own discipline and found bridges to other fields. We were involved with an exhibition of didactic scientific materials at the university, visited the Marey collections in Beaune and the salt works at Arc et Senans. Some projects did not come to fruition, like going to the birthplace of Nicéphore Niépce, inventor of photography, not far from Chalon. We had a small core of dedicated listeners and I would like to thank them as well as all who participated in this series and made it successful!

I am not going to abandon the site: I shall continue to add to it, to carry on with the good work initiated by our trainee student, Rihab.









Après deux années assez intenses, nous allons faire une pause dans notre série, pour nous concentrer sur la publication de la plupart des interventions que nous avons entendues. Donc, je voulais faire un petit bilan de ces deux années, et donner quelques chiffres et statistiques! Nous avons organisé 10 séminaires, avons écouté 21 communications et reçu des chercheurs de 10 pays (Grèce, Espagne, Portugal, USA, Canada, Royaume-Uni, Belgique, Israël, Pays-Bas et France). 6 interventions ont porté sur l'anatomie, 5 sur l'histoire naturelle, 3 sur les sciences de la psychologie/sociologie, 3 sur les sciences de l'ingénieur, 1 sur l'ethnologie, 1 sur la physique, 1 sur les mathématiques, 1 sur l'astronomie. Mais ces catégories ne sont pas étanches: en raison de la nature de notre sujet, chacun est sorti des bornes de sa discipline pour entrer dans d'autres domaines. Nous avons participé à l'exposition des matériaux didactiques pour les sciences de l'université de Bourgogne, nous avons visité le fonds Marey à Beaune, et la saline d'Arc-et-Senans. Certains projets  ne se sont pas concrétisés, comme la visite de la maison natale de Nicéphore Niépce près de Chalon, l'inventeur de la photographie. Nous avons eu un petit noyau d'auditeurs fidèles que je voudrais remercier ici, ainsi que tous les participants qui ont contribué au succès de la série!

Je n'abandonne pas ce blog: je vais continuer à l'alimenter, pour continuer le travail initié par notre stagiaire étudiante Rihab!






ART AND GEOLOGY/L'ART ET LA GEOLOGIE

Since April 27, until November 18, an interesting exhibition is on display in Arbois' Musée de la Vigne et du Vin. The artist Bénédicte Bresson, and her husband, geologist Louis-Marie Bresson, have teamed together to offer artistic works based on the geological aspects of the Jura's vineyards. The works are made with local plants, stone, sand, and accompanied by scientific explanations on the geology of the soils, the Jura landscapes and the growing of vines.

More info at :  www.art.bresson.pro




Depuis le 27 avril et jusqu'au 18 novembre, une exposition a lieu au Musée de la Vigne et du Vin d'Arbois. L'artiste Bénédicte Bresson et son mari, le géologue Louis-Marie Bresson, se sont associés pour présenter des oeuvres inspirées des aspects géologiques des vignes du Jura. Les oeuvres utilisent des matériaux naturels locaux, plantes, pierres, sables, et sont accompagnées par des panneaux d'explication scientifiques sur la géologie des sols, les paysages du Jura, et la culture de la vigne.

Plus d'info à : www.art.bresson.pro






NINETEENTH-CENTURY ILLUSTRATORS AND PUBLISHERS/ILLUSTRATEURS ET EDITEURS AU DIX-NEUVIEME SIECLE

The two talks we heard yesterday had many common points. First of all, Daniel Raichvarg, whose subject was scientific books for children, as well as Norbert Verdier, who focused on mathematical journals, insisted on the complex networks of authors and illustrators around these books. Jean Macé, Jean-Louis de Lanessan, Camille Flammarion, the major writers who were also responsible for the introduction of science into primary school curriculum, used the services of illustrators who exercised their talents as much in the popular press as in scientific books, such as Emile-Antoine Bayard, Léon Benett, Edouard Riou. For mathematics, Norbert Verdier focused on a few mathematical journals that replaced the correspondances between scientists and the reports of scientific academies as the main channel to communicate new findings. Again, there, he found a circle of collaborating scholars and engravers, specialising in mathematical figures. Mathematical symbols, geometrical figures and charts called for special abilities to be reproduced accurately. In this case, the same engravers were employed, and one publisher had almost a monopoly in France : Bachelier.
The second point that connected the talks was about the types of illustrations produced. If illustrations were generally supposed to be a great part of the attraction of popular science children's books, they were very much connected to athe favoured style of narrative: the little moralising story intended to influence the readers' behaviour. Most popular books on science aimed at developing the child's interest for concrete science, in order to convince him/her of the necessity to work hard, and always ended on a moral note. Daniel Raichvarg also pointed to the legacy of the plates from the Encyclopédie as templates for design. On the other hand, in the case of mathematical journals, the audience was totally different, and the number of illustrations was in fact reduced, which suggests that when the audience becomes more specialised, the need for images decreases. Norbert Verdier even quoted notes in which the readers were invited to draw the figures themselves.
Finally, both of them invited new research in their respective domains, concentrating on unanswered questions about the practice of engravers, typographers, translators, teachers...These people Norbert Verdier called "the invisible" or the unseen, were very much at the heart of the diffusion of mathematical knowledge, and the same can be said of countless unacknowledged popularisers of science in the nineteenth century.

Les deux interventions que nous avons écoutées hier avaient plusieurs points communs. En premier, Daniel Raichvarg, qui nous a parlé des livres scientifiques pour enfants, aussi bien que Norbert Verdier, qui s'est concentré sur les journaux mathématiques, ont insisté sur les réseaux complexes d'auteurs et d'illustrateurs de ces ouvrages. Jean Macé, Jean-Louis de Lanessan, Camille Flammarion, les principaux auteurs qui furent aussi à l'origine de l'introduction des sciences dans les programmes de l'école primaire, employèrent des illustrateurs qui exercèrent leurs talents aussi bien dans la presse populaire que dans les ouvrages scientifiques, comme Emile-Antoine Bayard, Léon Benett, Edouard Riou. Dans le cas des mathématiques, Norbert Verdier a surtout travaillé sur un petit nombre de journaux mathématiques qui remplacèrent, pour faire connaître les travaux récents, les correspondances entre savants et les comptes rendus des académies des sciences. Là aussi, il a trouvé un cercle de collaborateurs, chercheurs, et graveurs, spécialisés dans les figures mathématiques. Les symboles mathématiques, les dessins géométriques, et les tableaux exigeaient des compétences particulières pour permettre des reproductions fidèles. Dans ce cas, les mêmes graveurs étaient utilisés, et un éditeur avait presque le monopole de l'édition mathématique en France: Bachelier.
Le deuxième point de rencontre entre les deux interventions concernaient les illustrations en elles-mêmes. Si on pensait en général que les illustrations constituaient une part importante de l'attrait des livres scientifiques pour enfants, elles étaient en étroit rapport avec le type de narration privilégiée, c'est-à-dire l'historiette moralisante destinée à influencer les comportements de l'enfant. La plupart des livres scientifiques pour enfants se devaient de développer l'intérêt concret des sciences pour l'enfant, pour le convaincre de la nécessité de travailler dur, et aboutissaient donc à un discours moralisateur. Daniel Raichvarg mit aussi en avant les planches de l'Encyclopédie qui furent longtemps un modèle pour les graveurs. Inversement, dans le cas des journaux mathématiques, le public était totalement différent, et le nombre d'illustrations en fait assez réduit, ce qui laisse à penser qu'au fur et à mesure que le lectorat se spécialise, le besoin d'illustrations décroît. Norbert Verdier cita même des notes de journaux dans lesquelles les lecteurs eux-mêmes étaient invités à dessiner les figures. 
Enfin, tous deux invitèrent à continuer les recherches dans leurs domaines respectifs, en se concentrant sur des questions encore sans réponse à propos de la pratique des graveurs, typographes, traducteurs, enseignants...Ceux que Norbert Verdier nomment "les invisibles" furent au coeur même de la diffusion du savoir mathématique, et on peut en dire autant des innombrables vulgarisateurs des sciences au dix-neuvième siècle.

NEXT SEMINAR JUNE 7/PROCHAIN SEMINAIRE LE 7 JUIN

The topic for our next seminar is about popularisation of science through images, especially in the publishing business in the nineteenth century. Our first guest, Norbert Verdier, teaches mathematics and history of science in Cachan, and has published a biography of mathematician Evariste Galois (Galois, le mathématicien maudit, Belin, 2011). Here is the link to his blog, which includes lots of mathematical puzzles.

http://norbert.verdier.over-blog.com/

He will talk about the engraving of geometrical figures. Our second speaker, Daniel Raichvarg, from the University of Burgundy, is a specialist of scientific popularisation, particularly in the field of education. He will talk about scientific images in children's books in the nineteenth century.

This seminar will be in French, and as usual, everybody is welcome (Maison des Sciences de l'Homme, salle de séminaire, 10.15 on Friday June 7th). Here is the poster:



Le thème de notre prochain séminaire sera la vulgarisation des sciences par l'image, en particulier dans le monde de l'édition au dix-neuvième siècle. Notre premier invité, Norbert Verdier, enseigne les mathématiques et l'histoire des sciences à Cachan. Il a publié une biographie du mathématicien Evariste Galois (Galois, le mathématicien maudit, Belin, 2011). Voici un lien vers son blog qui contient de nombreuses énigmes mathématiques.


Il nous parlera de la gravures des figures de géométrie. Notre deuxième intervenant, Daniel Raichvarg, de l'université de Bourgogne, est un spécialiste de la vulgarisation des sciences, surtout en ce qui concerne le domaine de l'éducation. Il nous parlera des images scientifiques dans les livres pour enfants au dix-neuvième siècle.

Ce séminaire sera en français, et l'entrée est libre ((Maison des Sciences de l'Homme, salle de séminaire, 10h15 vendredi 7 juin). Voyez l'affiche ci-dessus.



IBRIDE BUFFON

A strange exhibition in Montbard: fashion designers have been invited to present their bizarre animal furniture alongside the Musée Buffon's permanent exhibits in celebration of Buffon and his natural history. Some items are fascinating, others very close to kitsch. Something unusual anyway, worth a visit!

The exhibition is open from Wednesday to Sunday (10-12 and 2-6) until September 29th - Free entrance.





More info on IBRIDE/BUFFON


Une étrange exposition à Montbard: des créateurs de mode ont été invités à présenter leurs bizarres meubles-animaux aux côtés des collections permanentes du Musée Buffon pour célébrer Buffon et son histoire naturelle. Certaines oeuvres sont fascinantes, d'autres s'approchent dangereusement du kitsch. C'est en tout cas quelque chose d'inhabituel qui vaut le détour!

L'expo est ouverte du mercredi au dimanche (10-12h et 14-18h) jusqu'au 29 septembre. Entrée gratuite.

Plus d'infos sur IBRIDE/BUFFON


UNIVERSAL IMAGES?/IMAGES UNIVERSELLES?

Yesterday's seminar was particularly interesting. Phil McGregor, who teaches journalism at the university of Bournemouth took as the starting-point of his talk the idea that images are a BRIDGE between scientists and the public, and questioned whether images were appreciated because of their news value, objectivity or whether another criterion, that of aesthetics, was to be taken into account. He connected the present astronomical sublime to earlier forms of the sublime, drawing on the works of James Elkins and Lisa Parks. He also gave us a very good insight into the making of those images, used by NASA as PR elements in their campaign to raise funds. For instance, the images from the Hubble telescope are all in black and white and coloured by image creators to give a certain view to the public. Their titles are also eloquent - such as the famous Pillars of creation (below).


Le séminaire d'hier était particulièrement intéressant. Phil McGregor, qui enseigne le journalisme à l'université de Bournemouth, a pris pour point de départ de son intervention l'idée que les images servent de PONT entre les scientifiques et le public, et il s'est interrogé sur la raison de l'appréciation de ces images d'astronomie: vient-elle de leur valeur en tant qu'information? de leur objectivité? Ou bien ne doit-on pas ajouter un autre critère, celui de l'esthétique? Il a relié le sublime astronomique contemporain à des formes antérieures de sublime, s'appuyant sur les travaux de James Elkins et Lisa Parks. Il nous a donné aussi une bonne idée de la façon dont ces images sont fabriquées, et utilisées par la NASA dans leurs campagnes de relations publiques destinées à trouver des fonds. Ainsi, les images prises par le télescope Hubble sont en noir et blanc et colorées de certaines façons par des créateurs d'images qui donnent ainsi une certaine version des choses au public. Les titres choisis sont aussi très parlants - comme le fameux Pillars of creation, ci-dessus.

Basak Aray, who is currently studying for her PhD in Paris introduced us to the work of Otto Neurath and the Vienna Circle. Her talk was structured around an explanation of the ideology behind the isotypes created by Neurath, how they allow basic, simple, factual information to be conveyed, and exclude (or intend to exclude) anything emotional, subjective, or metaphysical, by the use of serialization, stereotypes and simplification. A comparison of different ways of illustrating data made it clear that isotypes are much more efficient in conveying data than other forms of representations (charts/pies, etc). She ended her talk with a comparison of isotypes and simplified languages (Basic English and Interglossa), which was extremely interesting for us as English teachers. Neurath's ideas seem now very dated, but at the same time, isotypes are still all around us, though they have been genrally updated.



Basak Aray, qui fait sa thèse actuellement à Paris, nous a présenté les travaux d'Otto Neurath et du Cercle de Vienne. Sa présentation s'articulait sur une explication de l'idéologie qui a présidé à la création des isotypes par Neurath, comment ils permettaient de traduire des informations de base, simples et factuelles, en excluant (ou en prétendant exclure) tout ce qui relevait de l'émotionnel, du subjectif, du métaphysique, grâce à l'utilisation des séries, des stéréotypes et par la simplification. En comparant les différents moyens d'illustrer des données, elle a montré que les isotypes étaient plus efficaces que d'autres types de représentations pour illustrer des faits (comme des camemberts/graphiques...). Elle a terminé sa présentation par une comparaison des isotypes avec les langages simplifiés (Basic English et Interglossa), ce qui nous a paru extrêmement intéressant à nous en tant que professeurs d'anglais. Les idées de Neurath semblent aujourd'hui démodées, mais les isotypes sont encore partout autour de nous, même s'ils ont souvent été adaptés au goût du jour.