LOOKING BACK/BILAN

After two years which have been very intense, we are going to have a break in the series, to concentrate on the publication of most of the papers we have listened to. So, I thought I would have a quick look at everything we did on the subject in the past two years, giving some figures and statistics! We organized 10 seminars, listened to 21 papers, and welcomed people from 10 different countries (Greece, Portugal, Spain, the USA, Canada, the UK, Belgium, Israel, Holland and France). We had 6 papers dealing mostly with anatomy, 5 centred on natural history, 3 concerned with psychology/sociology, 3 on engineering, 1 on physics, 1 on ethnology, 1 on mathematics and 1 on astronomy. But these categories are not water-tight: because of the nature of the topic, everyone branched outside his/her own discipline and found bridges to other fields. We were involved with an exhibition of didactic scientific materials at the university, visited the Marey collections in Beaune and the salt works at Arc et Senans. Some projects did not come to fruition, like going to the birthplace of Nicéphore Niépce, inventor of photography, not far from Chalon. We had a small core of dedicated listeners and I would like to thank them as well as all who participated in this series and made it successful!

I am not going to abandon the site: I shall continue to add to it, to carry on with the good work initiated by our trainee student, Rihab.









Après deux années assez intenses, nous allons faire une pause dans notre série, pour nous concentrer sur la publication de la plupart des interventions que nous avons entendues. Donc, je voulais faire un petit bilan de ces deux années, et donner quelques chiffres et statistiques! Nous avons organisé 10 séminaires, avons écouté 21 communications et reçu des chercheurs de 10 pays (Grèce, Espagne, Portugal, USA, Canada, Royaume-Uni, Belgique, Israël, Pays-Bas et France). 6 interventions ont porté sur l'anatomie, 5 sur l'histoire naturelle, 3 sur les sciences de la psychologie/sociologie, 3 sur les sciences de l'ingénieur, 1 sur l'ethnologie, 1 sur la physique, 1 sur les mathématiques, 1 sur l'astronomie. Mais ces catégories ne sont pas étanches: en raison de la nature de notre sujet, chacun est sorti des bornes de sa discipline pour entrer dans d'autres domaines. Nous avons participé à l'exposition des matériaux didactiques pour les sciences de l'université de Bourgogne, nous avons visité le fonds Marey à Beaune, et la saline d'Arc-et-Senans. Certains projets  ne se sont pas concrétisés, comme la visite de la maison natale de Nicéphore Niépce près de Chalon, l'inventeur de la photographie. Nous avons eu un petit noyau d'auditeurs fidèles que je voudrais remercier ici, ainsi que tous les participants qui ont contribué au succès de la série!

Je n'abandonne pas ce blog: je vais continuer à l'alimenter, pour continuer le travail initié par notre stagiaire étudiante Rihab!






ART AND GEOLOGY/L'ART ET LA GEOLOGIE

Since April 27, until November 18, an interesting exhibition is on display in Arbois' Musée de la Vigne et du Vin. The artist Bénédicte Bresson, and her husband, geologist Louis-Marie Bresson, have teamed together to offer artistic works based on the geological aspects of the Jura's vineyards. The works are made with local plants, stone, sand, and accompanied by scientific explanations on the geology of the soils, the Jura landscapes and the growing of vines.

More info at :  www.art.bresson.pro




Depuis le 27 avril et jusqu'au 18 novembre, une exposition a lieu au Musée de la Vigne et du Vin d'Arbois. L'artiste Bénédicte Bresson et son mari, le géologue Louis-Marie Bresson, se sont associés pour présenter des oeuvres inspirées des aspects géologiques des vignes du Jura. Les oeuvres utilisent des matériaux naturels locaux, plantes, pierres, sables, et sont accompagnées par des panneaux d'explication scientifiques sur la géologie des sols, les paysages du Jura, et la culture de la vigne.

Plus d'info à : www.art.bresson.pro






NINETEENTH-CENTURY ILLUSTRATORS AND PUBLISHERS/ILLUSTRATEURS ET EDITEURS AU DIX-NEUVIEME SIECLE

The two talks we heard yesterday had many common points. First of all, Daniel Raichvarg, whose subject was scientific books for children, as well as Norbert Verdier, who focused on mathematical journals, insisted on the complex networks of authors and illustrators around these books. Jean Macé, Jean-Louis de Lanessan, Camille Flammarion, the major writers who were also responsible for the introduction of science into primary school curriculum, used the services of illustrators who exercised their talents as much in the popular press as in scientific books, such as Emile-Antoine Bayard, Léon Benett, Edouard Riou. For mathematics, Norbert Verdier focused on a few mathematical journals that replaced the correspondances between scientists and the reports of scientific academies as the main channel to communicate new findings. Again, there, he found a circle of collaborating scholars and engravers, specialising in mathematical figures. Mathematical symbols, geometrical figures and charts called for special abilities to be reproduced accurately. In this case, the same engravers were employed, and one publisher had almost a monopoly in France : Bachelier.
The second point that connected the talks was about the types of illustrations produced. If illustrations were generally supposed to be a great part of the attraction of popular science children's books, they were very much connected to athe favoured style of narrative: the little moralising story intended to influence the readers' behaviour. Most popular books on science aimed at developing the child's interest for concrete science, in order to convince him/her of the necessity to work hard, and always ended on a moral note. Daniel Raichvarg also pointed to the legacy of the plates from the Encyclopédie as templates for design. On the other hand, in the case of mathematical journals, the audience was totally different, and the number of illustrations was in fact reduced, which suggests that when the audience becomes more specialised, the need for images decreases. Norbert Verdier even quoted notes in which the readers were invited to draw the figures themselves.
Finally, both of them invited new research in their respective domains, concentrating on unanswered questions about the practice of engravers, typographers, translators, teachers...These people Norbert Verdier called "the invisible" or the unseen, were very much at the heart of the diffusion of mathematical knowledge, and the same can be said of countless unacknowledged popularisers of science in the nineteenth century.

Les deux interventions que nous avons écoutées hier avaient plusieurs points communs. En premier, Daniel Raichvarg, qui nous a parlé des livres scientifiques pour enfants, aussi bien que Norbert Verdier, qui s'est concentré sur les journaux mathématiques, ont insisté sur les réseaux complexes d'auteurs et d'illustrateurs de ces ouvrages. Jean Macé, Jean-Louis de Lanessan, Camille Flammarion, les principaux auteurs qui furent aussi à l'origine de l'introduction des sciences dans les programmes de l'école primaire, employèrent des illustrateurs qui exercèrent leurs talents aussi bien dans la presse populaire que dans les ouvrages scientifiques, comme Emile-Antoine Bayard, Léon Benett, Edouard Riou. Dans le cas des mathématiques, Norbert Verdier a surtout travaillé sur un petit nombre de journaux mathématiques qui remplacèrent, pour faire connaître les travaux récents, les correspondances entre savants et les comptes rendus des académies des sciences. Là aussi, il a trouvé un cercle de collaborateurs, chercheurs, et graveurs, spécialisés dans les figures mathématiques. Les symboles mathématiques, les dessins géométriques, et les tableaux exigeaient des compétences particulières pour permettre des reproductions fidèles. Dans ce cas, les mêmes graveurs étaient utilisés, et un éditeur avait presque le monopole de l'édition mathématique en France: Bachelier.
Le deuxième point de rencontre entre les deux interventions concernaient les illustrations en elles-mêmes. Si on pensait en général que les illustrations constituaient une part importante de l'attrait des livres scientifiques pour enfants, elles étaient en étroit rapport avec le type de narration privilégiée, c'est-à-dire l'historiette moralisante destinée à influencer les comportements de l'enfant. La plupart des livres scientifiques pour enfants se devaient de développer l'intérêt concret des sciences pour l'enfant, pour le convaincre de la nécessité de travailler dur, et aboutissaient donc à un discours moralisateur. Daniel Raichvarg mit aussi en avant les planches de l'Encyclopédie qui furent longtemps un modèle pour les graveurs. Inversement, dans le cas des journaux mathématiques, le public était totalement différent, et le nombre d'illustrations en fait assez réduit, ce qui laisse à penser qu'au fur et à mesure que le lectorat se spécialise, le besoin d'illustrations décroît. Norbert Verdier cita même des notes de journaux dans lesquelles les lecteurs eux-mêmes étaient invités à dessiner les figures. 
Enfin, tous deux invitèrent à continuer les recherches dans leurs domaines respectifs, en se concentrant sur des questions encore sans réponse à propos de la pratique des graveurs, typographes, traducteurs, enseignants...Ceux que Norbert Verdier nomment "les invisibles" furent au coeur même de la diffusion du savoir mathématique, et on peut en dire autant des innombrables vulgarisateurs des sciences au dix-neuvième siècle.