LETTERS AND IMAGES/LETTRES ET IMAGES

I would like to thank our speakers for yesterday's fascinating seminar, and their ability to communicate with the audience with ease and expertise. Hélène Cazes concentrated on the study of the "lettres ornées" in Vesalius' De Fabrica (1543). These ornamented letters which open every chapter, like in old medieval manuscripts, are extremely striking since they represent "putti" in the process of performing dissections, digging up corpses, carrying out experiments... They have a decorative function, but they are also examples of grotesque, and a derivation from the tradition of the emblem, with its ambiguous meanings. They also tell us something about the reception of De Fabrica. She emphasised the subsequent invasion of those "putti" in frontispieces of all scientific treatises. Etienne Lepicard had fewer images to show us, but the ones he focused upon, from the 1708 treatise Ma’asseh Tuviyah were also striking. Though published at the beginning of the eighteenth century, these illustrations conform to a style which is reminiscent of earlier periods. The juxtaposition of the drawings of the body and the house is impressive, and was subtly analysed by M. Lepicard in all its dimensions. Apart from an aesthetic function, the image had an obvious mnemonic role, since it announced the structure of the following text. M. Lepicard refered to Frances Yates' study The Art of Memory at this point. But the image also pointed to the importance for the author to accommodate the beliefs he shared with his audience, the orthodox Jewish community. Coming from different angles, both our speakers were able to point to the potential relationship image/text in scientific treatises in a novel way. I would like to thank them again!

Je voudrais remercier nos deux intervenants d'hier pour un séminaire extrêmement passionnant, et aussi pour leur capacité à communiquer avec aisance et expertise avec leur auditoire. Hélène Cazes nous a offert une étude des "lettres ornées" dans le De Fabrica de Vésale (1543). Ces lettres qui apparaissent en début de chapitre, comme dans les anciens manuscrits médiévaux, sont extrêmement frappantes, car elles représentent des "putti" en train de procéder à des dissections anatomiques, de déterrer des cadavres, de faire diverses expériences... Elles ont un rôle décoratif, mais elles sont aussi des exemples de grotesque, et dérivent de la tradition de l'emblème, aux significations variées. Elles nous en apprennent aussi sur la réception du De Fabrica. Hélène Cazes a insisté sur le développement et l'invasion de ces "putti" dans les frontispices des traités scientifiques par la suite. Etienne Lepicard avait moins d'images à nous montrer, mais tout aussi extraordinaires, celles du traité Ma’asseh Tuviyah de 1708. Bien que publiées au début du dix-huitième siècle, ces images évoquent par leur style des périodes antérieures. La juxtaposition des dessins du corps et de la maison, si étonnante, a été analysée avec beaucoup de subtilité par M. Lepicard, dans toutes ses dimensions. La fonction esthétique mise à part, cette illustration avait un rôle mnémotechnique fort, car elle annonçait la structure du texte qui suivait. A ce moment, M. Lepicard s'est référé à l'ouvrage The Art of Memory de Frances Yates. Mais l'image montrait aussi l'importance pour l'auteur de se faire reconnaître et accepter par sa communauté juive orthodoxe dont il partageait les croyances. Venant de différents points de vue, nos deux intervenants ont pu mettre en relief de façon nouvelle les relations possibles entre les images et les textes dans les traités scientifiques. Je tiens à les en remercier de nouveau!



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire