CALL FOR PAPERS 15-16 November 2013
Clermont-Ferrand
Sandhya Patel
Département d’anglais, Université
Blaise Pascal, Clermont Ferrand
EHIC (Espaces Humains et interactions
culturelles)
Learned
societies and academies, sometimes royal, have been understood as pan-European
cultural phenomena with humanist antecedents originating in the Renaissance
period.[1]
These groups variously developed into institutions responding to political or
social pressures whilst promoting learning and knowledge. In all cases, the
societies and academies in question developed particularly close relationships
with travel and travellers of all kinds who were considered as significant
conduits for epistemological progress.
Recent research on travel
instructions in scholarly journals published by these societies and academies
has demonstrated this reliance on and possible direct rule of,
travel/exploration and travellers/explorers.[2]
Thus, a study of the representation within these periodicals of travel and
travellers/explorers, who engage in a
“science” defined as “[...] the
temporal/spatial completion of human history”[3] and
the “source of ‘philosophical and secular knowledge”[4]
seems a particularly fruitful avenue of research if we are to better understand
the discursive power of learned groups.
In her study of the Americas,
Heurta discusses the intellectual networks which progressively developed into
learned societies creating more widely-recognised channels of knowledge
accumulation, transfer and circulation. She considers these groups as building
a form of erudite sociability which found expression within scholarly
periodicals. These latter became the major vectors in the construction of
discourse. She posits a correlation between the degrees of authority these
publications exercised and technological advances such as mechanisation in
printing processes. Heurta focuses primarily on 19th century French
periodicals while this conference will take a wider approach and focus on
discourses on travel and exploration within European journals from 1600
onwards.
How did directors, editors, individual authors
and artists represent travel and travellers within these journals? Can we
identify the construction of a specific discourse according to place of
publication or period? Withers[5]
suggests a “taxonomy” relating to European societies and academies but this
categorisation does not seem to preclude internal and international differences
in terms of ideological and discursive positioning. Withers points to
fundamental divergence between groups established in protestant maritime
countries with relatively democratic political structures and those in Catholic
states operating within more restrictive, authoritarian regimes. A comparative
approach with these characteristics in mind may prove productive in generating
questions as to whether travel and travellers, exploration and explorers were represented
as mechanisms of empire and expansion, whether they inspired confidence or bred
caution and how these representations changed and evolved over time. Are there
identifiable links between fluctuating political contexts and representations?
How and when does the traveller/explorer acquire “professional” status?
The
conference will be held in Clermont-Ferrand on the 15th and 16th
November, 2013 during the Rendez-vous du
Carnet de Voyage festival. Limited funding is available. One-page abstracts or panel proposals should
be submitted to the conference convenor by email at sandhya.patel@univ-bpclermont.fr by June 30th. Notification of paper/panel acceptance by July 31st 2013.
[1] James E. McClellan. “Learned Societies.” Encyclopedia of the Enlightenment.
Ed. Alan Charles Kors. Oxford
University Press: 2002, 2005 (e-reference
edition). http://www.oxford-enlightenment.com/entry?entry=t173.e388
[2] J. Hayden, Travel Narratives, the
New Science and Literary Discourse, 1569-1750, London : Ashgate, 2012.
[3] Johannes Fabian. Time and the
Other. Columbia University Press: 2002, p.146
[4] Ibid., p. 6.
[5] Charles W. J. Withers. Placing the Enlightenment: Thinking
Geographically about the Age of Reason. University of Chicago Press: 2007.
pp.68-70.
Un intéressant colloque sur Les sociétés et académies savantes, Voyages et voyageurs, Explorations et Explorateurs 1600-1900 se tiendra à Clermont-Ferrand les 15 et 16 Novembre. Les propositions doivent parvenir à l'organisatrice pour le 30 juin.
APPEL A COMMUNICATIONS 15 et 16 novembre 2013
Clermont-Ferrand
Sandhya Patel
Département d’anglais
Université Blaise Pascal
Clermont Ferrand
EHIC (Espaces Humains et interactions culturelles)
Les sociétés et académies savantes, parfois royales, phénomènes culturels[1] paneuropéens, ont entretenu des rapports privilégiés avec les voyageurs. Périples maritimes, expéditions et traversées terrestres, explorations fluviales, ont tous été considérés comme source inépuisable de connaissances. Les travaux récents (voir Hayden par exemple[2]) sur les instructions de voyage publiées à partir de 1665 dans la revue de la Royal Society, Philosophical Transactions, font état de cette préoccupation des sociétaires, de canaliser et maîtriser les propos et les comportements du voyageur pour lui permettre de fournir des données exploitables aux philosophes naturels.
Huerta,[3] dans le cas particulier de l’outre-Atlantique, souligne que « les revues savantes peuvent être considérées comme des vecteurs majeurs » de la démarche exploratrice et discursive : en effet « … l’importance de l’édition de revues est à la fois liée à l’évolution des techniques de reproduction, à la mécanisation des presses à imprimer mais aussi au développement d’une sociabilité érudite contenue par les sociétés dites savantes : « […] de grandes institutions scientifiques comme les académies ont vu le jour aux XVIIe et XVIIIe siècles avant que n’apparaisse au début du XIXe siècle une forme nouvelle d’association dont l’action commune n’aura d’autre ambition que celle de ‘cultiver les sciences’ ». Tandis que Huerta centre son étude détaillée sur le XIXe siècle, nous nous intéresserons plus largement lors de ce colloque aux discours sur le voyage et le voyageur que relayaient les directeurs de publication, les auteurs d’articles et les artistes dans les revues spécialisées publiées entre 1600 et 1900.
Withers[4] propose une typologie des sociétés et académies savantes européennes mais précise que ces collectivités étaient tout de même singulières en termes de positionnements idéologique et discursif. Des différences fondamentales séparaient des associations créées dans des pays maritimes, protestants et « démocratiques », de celles des régions catholiques possédant des régimes politiques plus autoritaires. Se fondant sur les caractéristiques de Withers et dans une perspective comparative, nous pourrons aborder les questions suivantes : comment le voyage et l’exploration sont-ils représentés dans ces publications ? Sont-ils signalés comme étant des outils d’empire et d’emprise ? Le voyageur et l’explorateur inspirent-t-ils confiance et/ou méfiance ? Peut-on identifier une évolution dans les représentations et tisser des liens entre ces mutations et les contextes politiques fluctuants? Les approches au voyage diffèrent-elles selon le pays et les structures organisatrices mises en place ? A quel moment le voyageur devient-il un « professionnel » de la connaissance?
Ce colloque aura lieu dans le cadre du 14ème Rendez-vous du Carnet de Voyage le 15 et le 16 novembre 2013 à Clermont-Ferrand. Des propositions de communication ou d’atelier (une page A4) sont à envoyer avant le 30 juin à sandhya.patel@univ-bpclermont.fr. Un projet de publication (en anglais) sera soumis à une sélection de maisons d’édition en Grande-Bretagne.
[1] Voir Chaline Jean-Pierre. « Les sociétés savantes en Allemagne, Italie et Royaume-Uni à la fin du XIXe siècle. » Histoire, économie et société, n°1, 2002. pp. 87-96.
[2] J. Hayden, Travel Narratives, the New Science and Literary Discourse, 1569-1750, London : Ashgate, 2012.
[3] Voir Mona Huerta. « Le voyage aux Amériques et les revues savantes françaises au XIXème siècle. » In Michel Bertrand et Laurent Vidal, A la redécouverte des Amériques. Les voyageurs européens au siècle des indépendances. Toulouse : Presse Universitaires du Mirail, 2002. pp. 73-97.
[4] Charles W. J. Withers. Placing the Enlightenment: Thinking Geographically about the Age of Reason. University of Chicago Press: 2007. pp.68-70.
[4] Charles W. J. Withers. Placing the Enlightenment: Thinking Geographically about the Age of Reason. University of Chicago Press: 2007. pp.68-70.
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